Partager |
---|
Ce Jude n’est autre que Iehouda, frère de Ia‘acob et de Iéshoua‘ bèn Iosseph. Les 25 versets de cette lettre, la dernière des épîtres dites catholiques, ont des airs de parenté avec la deuxième lettre de Pierre qui s’en serait inspiré. Les plans de ces deux documents semblent bien parallèles. Voici celui de la lettre de Jude:
I. Salutations (1-2).
II. Appel à la consécration pour servir IHVH-Adonaï et son messie (3-4).
III. Les faux inspirés (4-19).
IV. Gardez-vous dans l’amour (20-23).
V. Gloire à IHVH-Adonaï, l’unique, et à Iéshoua‘, le sauveur (24-25).
Cette lettre est datée par John A. T. Robinson des années 61 à 62, sans que cette datation soit unanimement admise. Nous sommes cependant en présence d’une diatribe dont les Hébreux, à cette époque, faisaient un large usage contre les ennemis de IHVH-Adonaï, accusés de tous les crimes et de tous les vices. L’imprécation prend des accents lyriques en se référant à la déchéance de Sedôm et ‘Amora (Sodome et Gomorrhe) et cosmiques en évoquant l’archange Mikhaél, gardien d’Israël, avec Moshè, et d’autres épisodes de l’histoire biblique, interpellant le diable lui-même. Mais les railleurs sont des diviseurs, des psychiques qui recevront leur salaire. Les justes, eux, seront établis en face de la gloire de IHVH-Adonaï dans la magnificence du messie Iéshoua‘, en toutes pérennités.
Chapitre 1.
Des sans-ferveur
1. Iehouda, serviteur de Iéshoua‘, le messie, frère de Ia‘acob,
aux appelés, aimés en Elohîms, père,
et gardés pour Iéshoua‘, le messie.
2. Que la merci, la paix et l’amour soient sur vous en plénitude !
3. Aimés, faisant toute diligence pour vous écrire sur notre salut commun,
il m’est nécessaire de vous écrire,
afin de vous exhorter à combattre pour l’adhérence
transmise une seule fois aux consacrés.
4. Oui, certains hommes se sont glissés,
ceux autrefois inscrits d’avance pour cette condamnation,
des sans-ferveur, qui changent en débauche le chérissement d’Elohîms
et nient notre seul maître et Adôn Iéshoua‘.
5. Mais je veux vous le rappeler, à vous qui savez tout:
l’Adôn, ayant sauvé en une fois le peuple de la terre de Misraîm,
a ensuite détruit les sans-adhérence.
6. Les messagers qui n’ont pas gardé leur entête
mais ont délaissé leur demeure,
il les garde, liés en pérennité dans l’obscurité,
pour le jugement du grand jour.
7. Ainsi de Sedôm et ‘Amora et des villes voisines,
qui putassaient de même et s’en allaient derrière une autre chair;
elles gisent en exemple, subissant la peine du feu en pérennité.
8. Ceux-là pourtant font de même: rêvant, ils souillent la chair,
rejettent la souveraineté, blasphèment les gloires.
9. Mikhaél, le messager en chef, quand il contestait le diable
et débattait pour le corps de Moshè,
n’osa pas porter de jugement blasphématoire,
mais il dit:
« L’Adôn te rabrouera ! »
10. Mais ceux-là blasphèment en ce qu’ils ne savent pas,
et se corrompent en cela même qu’ils comprennent naturellement,
comme des bêtes sans paroles.
11. Oïe ! Oui, ils vont sur la route de Caïn;
ils s’adonnent à l’égarement de Bil‘âm pour un salaire
et périssent dans la contestation de Qorah.
12. Ceux-là sont des écueils dans vos agapes; festoyant ensemble sans frémir,
ils se pâturent eux-mêmes, nuages sans eau, entraînés par le vent,
arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés,
13. violentes vagues de la mer, écumant de leurs propres confusions,
astres errants gardés pour l’obscurité de la ténèbre en pérennité.
14. Hanokh aussi, le septième depuis Adâm, fut inspiré sur ceux-là, disant:
« Voici, IHVH-Adonaï vient avec ses myriades de consacrés,
15. pour les juger tous, pour accuser tout être
de toutes les oeuvres non ferventes de leur non ferveur
et de toutes les duretés dites contre lui
par des fautifs non fervents.
16. Ceux-là sont querelleurs, hargneux, ils vont au gré de leurs convoitises;
leur bouche parle avec arrogance,
et ils n’admirent quiconque que par intérêt.
Souvenez-vous des mots
17. Vous-mêmes, aimés, souvenez-vous des mots jadis prononcés
par les envoyés de notre Adôn Iéshoua‘, le messie.
18. Ils vous ont dit qu’à la fin des temps, il y aurait des railleurs;
ils iront au gré de leurs convoitises impies.
19. Ceux-là sont des diviseurs, des psychiques; ils n’ont pas de souffle.
20. Mais vous, aimés, construisez-vous sur votre adhérence très sacrée;
priez dans le souffle sacré.
21. Gardez-vous dans l’amour d’Elohîms,
en attendant la merci de notre Adôn, Iéshoua‘ le messie,
pour la vie en pérennité,
22. et ayant en merci les ondoyants.
23. Saisissez-les, sauvez-les du feu.
Pour les autres, ayez-les en merci dans le frémissement,
en haïssant même la tunique souillée de leur chair.
24. Maintenant, à celui qui peut vous garder de trébucher
et vous établir en face de sa gloire sans tache, dans l’exultation,
25. au seul Elohîms notre sauveur, par Iéshoua‘ le messie, notre Adôn,
gloire, magnificence, puissance et pouvoir, avant toute la pérennité
et maintenant, et pour toutes les pérennités.
Amén.
|